La biopharmacie serait-elle l'avenir pour les infections dentaires? (et pour la pharmacie?)

Les produits biopharmaceutiques, provenant de plantes, peuvent-ils traiter avec succès une série d'affections dentaires et gingivales gênantes, à la place d'interventions dentaires invasives ou non ?

 

Ce n'est pas de la science-fiction, car on est déjà arrivé à produire des peptides antimicrobiens à partir de plantes. Ces peptides étaient capables de tuer les bactéries responsables des caries et ce, par une application topique unique du produit. Certains peptides perturberaient également sérieusement la création de biofilms par ces bactéries. Des pistes très prometteuses, dans lesquelles de nombreuses sociétés (bio)pharmaceutiques souhaiteraient investir. Mais cet enthousiasme existe uniquement parce que les matières premières sont de simples plantes, et pas l'une ou l'autre préparation biotechnologique (plus ou moins stable) qui coûterait quelques millions d'euros par kilo en production. Pour transformer les plantes en peptides antimicrobiens, il faudra faire d'énormes investissements et énormément de recherches, mais le prix de revient sera malgré tout nettement moins élevé que s'il avait fallu faire appel à des infrastructures biotechnologiques de pointe. Différentes entreprises pharmaceutiques, qui recherchent souvent désespérément de nouveaux domaines thérapeutiques, profiteront probablement à l'avenir plus de leur nouvelle expertise dentaire innovante et de cette gamme de produits, que de leur offre de médicaments “classiques”. Ceci provoquera sans aucun doute une tendance et un décalage important dans le portefeuille de ces entreprises pharmaceutiques “classiques”.

 

Source : Penn Dental Medicine