L'estime de soi d'un dentiste influence sa manière de gérer les patients difficiles

Des chercheurs de UiT Arctic University de Tromsø (Norvège) ont étudié l'impact des rencontres avec des patients difficiles sur la qualité de vie des dentistes. Les questionnaires ont été remplis par 126 dentistes et 39 étudiants. Ces dentistes avaient en moyenne environ 11 ans d'expérience.

 

Sur la base des résultats de l'étude, il a été conclu que les dentistes ayant plus de contacts avec des patients difficiles rapportaient une qualité de vie plus faible. Les dentistes considéraient les patients comme difficiles s'ils étaient agressifs (90 %), critiques (87,2 %), anxieux (63,6 %) ou indifférents (60,7 %).

 

Cependant, l'étude conclut également que le degré de réussite du dentiste à évaluer et comprendre son propre état mental ainsi que celui des patients (mentalisation) a également un impact sur sa gestion de ces patients difficiles et sur l'impact de ceux-ci sur sa propre qualité de vie.

 

L'étude montre que plus le dentiste estime pouvoir comprendre l'état mental de ses patients (et le sien), moins les interactions avec les patients difficiles ont une influence négative sur sa qualité de vie. Dans ce cas, ils sont également moins incertains dans leurs interactions, ce qui conduit à un niveau de stress plus faible chez le dentiste. Cela mène également à une meilleure relation entre le patient et le praticien.

 

Ceci démontre que, outre les compétences médicales et cliniques du dentiste, ses compétences psychologiques peuvent également avoir une influence significative sur sa pratique et les soins aux patients.

 

Source: https://www.nature.com/articles/s41405-023-00156-6.pdf