FDI insiste sur la limitation des sucres ajoutés

Lors de son congrès général annuel, la FDI a adopté une déclaration appelant à réduire la consommation de sucre. Les maladies bucco-dentaires touchent environ 3,5 milliards de personnes dans le monde et ont une prévalence estimée à 45 %, plus élevée que toute autre maladie non transmissible.

 

Parmi les principales affections bucco-dentaires, les caries non traitées sont les plus courantes, avec 2 milliards de cas concernant les dents permanentes et 510 millions de cas pour les dents de lait. Parallèlement, les maladies bucco-dentaires sont de plus en plus associées à d'autres maladies chroniques non transmissibles et partagent des facteurs de risque communs (alimentation malsaine, alcool, tabac et pollution environnementale), tout comme des déterminants sociaux et commerciaux (tels que des conditions politiques, sociales et économiques).

 

La consommation excessive de sucres provenant de snacks, d'aliments transformés et de boissons est l'un des principaux facteurs contribuant à l'augmentation mondiale des maladies bucco-dentaires. Divers effets négatifs sont associés aux pratiques des fabricants d'aliments et de boissons riches en sucres libres.

 

En 2015, la FDI a déjà publié une déclaration politique soulignant la nécessité de réduire la consommation de sucres alimentaires pour prévenir les caries. Entre-temps, de nombreux pays ont mis en place des taxes pour réduire la consommation.

 

La FDI préconise fortement une réduction significative du nombre de sucres ajoutés. Il s'agit de monosaccharides (comme le glucose et le fructose) et de disaccharides (comme le saccharose) ajoutés aux produits alimentaires ou aux boissons. Cela inclut également les sucres naturellement présents dans le miel, les jus et les sirops. Les directives de l'OMS recommandent que l'apport quotidien en sucres libres soit limité à moins de 10 % (soit 50 g, environ 12 cuillères à café) de l'apport énergétique total, tant pour les adultes que pour les enfants. Une réduction supplémentaire à moins de 5 % (soit 25 g, environ 6 cuillères à café) de l'apport énergétique total apporterait des avantages supplémentaires pour la santé et contribuerait à minimiser le risque de caries tout au long de la vie.

 

C'est pourquoi la FDI formule notamment les recommandations suivantes :

  • Chaque État membre devrait avoir d'ici 2030 une politique visant à réduire la consommation de sucre.
  • La collaboration avec d'autres partenaires dans le domaine des maladies non transmissibles pour promouvoir des mesures fiscales et législatives afin de mettre en œuvre les recommandations de l'OMS en matière de sucres est essentielle pour aborder ce facteur de risque commun.
  • Des stratégies visant à limiter l'influence commerciale et les efforts de l'industrie pour influencer ces mesures sont essentielles pour élaborer cette politique.

 

Source: https://www.fdiworlddental.org/sugar