Charte pour les soins dentaires des personnes ayant un handicap

Les cinq principales associations professionnelles françaises ont signé ensemble une charte visant à faciliter l'accès et à améliorer la qualité des soins buccaux et dentaires pour les personnes ayant un handicap. Un dossier de soins individuel pour chaque personne ayant un handicap y est indispensable.

 

David Desmet

 

L'organisation pratique des soins buccaux et dentaires pour les personnes ayant un handicap est particulièrement complexe dans tous les pays. Les besoins spécifiques de ce groupe de patients - à la fois médicaux, logistiques et administratifs - constituent un frein à la prestation de soins buccaux et dentaires de qualité et surtout accessibles. Le monde dentaire a donc exprimé la volonté de traiter ce groupe de patients de manière adéquate et efficace, mais le déroulement pratique est souvent très complexe.

 

Les Sept Piliers

 

Pour ce faire, les cinq grandes associations professionnelles de dentistes en France ont estimé qu'il était grand temps de rédiger une sorte de charte et de la signer. Une telle charte constitue un véritable engagement de la part des dentistes, mais elle engage (encore) en rien les autorités ni les compagnies d'assurances. Afin d'améliorer la santé buccale de ce groupe de patients fragilisés, les associations professionnelles ont formulé leur engagement en 7 points :

 

1. La participation et la mobilisation de tout le personnel soignant ;

2. La création, aussi rapide que possible, d’un dossier de soins individuel pour chaque personne ayant un handicap, dossier adapté à ses besoins ;

3. Imposer pour ce dossier de soins une formation (préventive) obligatoire aux soignants qui entourent la personne ayant un handicap ;

4. Faciliter l'accès aux soins ambulatoires ;

5. Commencer dès que possible les contrôles annuels, de préférence au plus jeune âge, en organisant ceux-ci idéalement dans un environnement familier ;

6. Les organismes de soins sont des partenaires à part entière et le dentiste doit être inclus dans l'équipe médicale ;

7. Sensibiliser les organismes de soins, les thérapeutes et les coordinateurs à cette problématique.

 

Qu’en est-il des autorités ?

Comme indiqué ci-dessus, cette charte exprime uniquement l’intention des dentistes de prendre en charge cette problématique à l'avenir. La question est désormais de savoir comment les autorités françaises et les compagnies d'assurances vont “honorer” cet enthousiasme, car on entend bien entre les lignes la revendication du “on n’a rien sans rien”. Ou autrement dit : les dentistes doivent être payés plus pour ces interventions.

 

Source : communiqué de presse de l’UFSBD du 27 août dernier.