Faible participation aux élections de Dentomut
En juin dernier, les dentistes belges ont pu choisir leur représentation dans les différents organismes et conseils. Les résultats des élections n'étaient pas choquants en soi, mais bien la participation extrêmement faible de 38,06% L’union des dentistes flamands (Verbond der Vlaamse Tandartsen) a quasiment remporté la moitié des voix : 49,61%.
David Desmet
Lors des élections, entre autres pour la Commission Nationale des Mutualités Dentaires (Dentomut) en 2003, ce sont pas moins de 5.574 des 8.516 dentistes inscrits sur les listes d'électeurs qui ont estimé utile d’émettre leur voix non obligatoire, représentant ainsi 65,45% des dentistes. Lors des élections du mois de juin dernier, 9.406 dentistes étaient inscrits sur les listes d'électeurs, mais seuls 3.580 ont exprimé leur voix (38,06%), un record historiquement bas. Cette année, le vote était uniquement électronique, à l'aide de la carte d'identité électronique. Pourtant à première vue plus simple que de remplir un bulletin de vote, l’affranchir et aller le poster.
La VVT reste la plus grande
Comme le veut la tradition, la VVT a remporté la majorité des voix : 1.776 ou 49,61%. L’association flamande des dentistes (Vlaamse Beroepsvereniging Tandartsen) est arrivée deuxième dans les associations flamandes avec 404 voix, soit à peine 11,28%. Du côté francophone, la Société de Médecine Dentaire (SMD) a remporté 21,40% des voix (766 votes) et les Chambres Syndicales Dentaires (CSD) quelque 632 voix soit 17,65%.
Répartition des sièges
En comparaison avec 2011, la VVT remonte légèrement par rapport à la forte chute que cette association professionnelle avait dû assumer avec la montée de la VBT. En 2011, la VVT a remporté 44,49% des voix (à l'époque une perte de 9,70%) et la VBT remportait alors pour la première fois 15,84% des voix. De par le système électoral de la représentation proportionnelle, la VBT est parvenu à remporter en 2011 deux sièges sur les dix à répartir dans cet organe important qu’est la Commission Nationale des Mutualités Dentaires. La VBT avait alors chipé ces deux sièges à la VVT. Mais avec “à peine” 4% de voix en moins qu’en 2011, la VBT n'a plus droit qu'à un siège au sein de Dentomut à cause de ce même système électoral. Du côté francophone, la répartition des sièges ne change (toujours) pas. L'évolution des mandats entre 2003 et 2015 au sein de Dentomut est reprise dans le tableau ci-contre. Par ailleurs, la VBT perd l'un de ses deux sièges au sein du conseil technique dentaire (Technisch Tandheelkundige Raad), au profit de la VVT.
Année |
Nombre de sièges |
VVT |
VBT |
SMD |
CSD |
Dentomut 2003 |
10 |
5 |
|
2 |
3 |
Dentomut 2007 |
10 |
6 |
|
2 |
2 |
Dentomut 2011 |
10 |
4 |
2 |
2 |
2 |
Dentomut 2015 |
10 |
5 |
1 |
2 |
2 |
Idem pour les élections des médecins
La faible participation a provoqué une onde de choc au sein des quatre associations professionnelles. On en recherche actuellement toujours la cause, mais la même tendance s'est dessinée l'an passé lors des élections des médecins. À l'époque également, les associations de médecins ont malheureusement dû constater qu'à peine 37,54% des médecins habilités à voter ont effectivement émis leur voix, un niveau historiquement bas. Chez les dentistes comme chez les médecins, il y a probablement un important manque d'intérêt vis-à-vis de l'action syndicale. Les associations professionnelles vont plus que probablement rechercher activement les causes probables de ces faibles participations et en tirer les leçons afin de corriger le tir au cours des quatre prochaines années.
Source : www.inami.be