Le KCE veut émettre 21 recommandations pour lutter contre l'utilisation inconsidérée d'antibiotiques

En 2017, la Belgique se situait à la neuvième place parmi les plus gros prescripteurs d'antibiotiques en soins ambulatoires en Europe. Les médecins sont bien sûr les plus gros prescripteurs, mais les dentistes rédigent également de nombreuses prescriptions d'antibiotiques. Le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) souhaite par conséquent lancer un plan d'action national One Health afin de lutter contre la prescription irresponsable et prévenir la résistance.

 

Le fait que les médecins et les dentistes belges comptent parmi les plus importants prescripteurs d'antibiotiques en Europe n’est certainement pas nouveau. Et il n’est pas surprenant que la lutte contre les antibiotiques soit très difficile dans notre pays. La sensibilisation des médecins (et dentistes) et le feed-back individuel au sujet du comportement de prescription n’ont pas (encore) permis d’inverser la tendance. C'est pourquoi le KCE avance actuellement une proposition de plan d'action national appelé One Health. Ce plan comprend un total de 21 recommandations. Une différence majeure par rapport aux initiatives précédentes, pour la mise en place de mesures à l’échelle nationale, est l'appel à impliquer davantage d'acteurs que par le passé dans le processus de consultation. Concrètement, le KCE propose les acteurs suivants : les gouvernements fédéraux et régionaux, les associations médicales et vétérinaires, les institutions de recherche et les universités, les organisations agricoles et l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique. "Mais il faudra, bien sûr, également consulter les institutions internationales et européennes sur des questions qui dépassent le contexte national", semble-t-il. Par ailleurs, le programme d’Accompagnement antibiotique, qui est déjà en cours à l'hôpital, sera étendue aux patients ambulatoires et donc également aux dentistes. L'Accompagnement antibiotique est un programme visant à optimiser l'utilisation des antibiotiques. Et à l’avenir, il faudra probablement remettre au pharmacien une autorisation pour le nombre exact de comprimés d'antibiotiques nécessaires et prescrits.

 

Source : Communiqué de presse KCE