Convention de Minamata interdit le mercure dentaire

En octobre 2013, a eu lieu la première convention internationale sur une substance spécifique, le mercure, le désignant comme l’une des plus toxiques que l’on connaisse et qui doit donc se voir interdire pour les utilisations pour lesquelles des alternatives existent. « Hélas, de façon paradoxale, l’interdiction du mercure dentaire n’a pas été décidée : son remplacement par des alternatives doit être favorisé, mais aucune date pour son abandon n’a été fixée. Pour les autres usages du mercure : lampes, fabrication de chlore et soude, industrie des plastiques… la date limite d’élimination est 2020 », précise Marie Grosman1.

 

En Europe, tous les produits contenant du mercure se voient progressivement prohibés (thermomètres, batteries, etc.). Tous sauf… l’amalgame dentaire. Pourtant, il empoisonne le patient, les professionnels, les écosystèmes et la population, en général. La France utilise à elle seule le tiers du mercure dentaire en Europe. La Suisse, la Suède, la Norvège, le Danemark, l’Arménie l’ont déjà interdit. De nombreux pays, même parmi les plus pauvres du monde, ont signé la convention et se sont engagés à passer à une dentisterie sans mercure d’ici 2015. Pour n’en citer que quelques-uns : l’Uruguay, le Cameroun, les Philippines, le Bangladesh, la Nouvelle- Zélande, la Suisse, etc… « Lors des négociations de la Convention, la France aurait tenté d’infléchir la position de l’Union Européenne (qui négociait pour les différents pays membres) vers une interdiction à l’horizon 2020, mais n’aurait pas été suivie par le RU, l’Allemagne, la Pologne… En revanche, il est vrai que la France s’était longtemps opposée à l’interdiction ; il y a eu un revirement entre 2011 et 2012. Maintenant, la position de la France est : « plus d’opposition à l’arrêt du mercure dentaire, mais allons-y lentement » explique Marie Grosman.

 

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