ADA met en garde contre facettes des faux dentistes
Dans le prolongement de notre article sur l'influence des réseaux sociaux sur la décision des jeunes de subir des soins dentaires esthétiques, la récente alerte de l’American Dental Association (ADA) concernant de faux profils proposant des traitements dentaires est également pertinente.
L'ADA avertit que des facettes à des prix très bas sont de plus en plus offerts par des personnes qui n’ont pas reçu la formation nécessaire. Ces prétendus "spécialistes des facettes" proposent des ensembles complets de facettes à des prix souvent inférieurs à la moitié de ceux pratiqués par les dentistes. Ils offrent également leurs propres cours et certifications pour ceux qui souhaiteraient entrer dans ce secteur.
Cela est trompeur, avertit l’ADA, et en plus illégal. Tous les États américains exigent que les travaux dentaires, y compris les facettes, soient réalisés sous la supervision d’un dentiste. En raison du fait que l'intervention nécessite l’élimination de l'émail dentaire pour poser les facettes, cette procédure est souvent considérée par les dentistes comme irréversible.
Début octobre, des agents ont arrêté Brandon Diller en Géorgie. Diller se faisait passer pour "le meilleur spécialiste des facettes et formateur d’Atlanta" auprès de ses 158 000 abonnés sur Instagram. Il vendait également des "formations et certificats, qui étaient sans valeur" et qui "n’offraient aucune qualification légitime ou légale", selon le mandat d’arrêt du procureur du comté de Fulton. Et Diller n’est certainement pas le seul.
Au cours des derniers mois, l’ADA a publié plusieurs avertissements sur les risques liés aux procédures de facettes réalisées par des personnes non qualifiées. Il va de soi que l’implication d’un dentiste garantit la qualité nécessaire lors de telles interventions, ce qui fait défaut chez ces "professionnels clandestins". Si l’anesthésie appropriée n'est pas utilisée, l’intervention peut être très douloureuse, et si elle n’est pas correctement réalisée, cela peut entraîner des douleurs intenses, des lésions nerveuses et des pertes dentaires. De plus, un faux prestataire ne tiendra pas compte d'autres problèmes éventuels chez le patient, tels que des infections et/ou des caries.
Bien qu'aucun cas de ce type ne soit encore connu en Belgique, le risque existe certainement, et il serait judicieux pour les dentistes d’informer leurs patients à ce sujet.