Pas (encore) d'accord en France entre les dentistes et l'Assurance Maladie

Vendredi 27 janvier dernier, ce sont 4 à 5.000 dentistes français et étudiants en dentisterie qui ont manifesté devant le bâtiment de l’Assurance Maladie publique française à Paris. Ils craignent notamment que les patients seront les dupes de l’absence d’un nouvel accord français entre les dentistes et l’Assurance Maladie. Cet accord est l’équivalent de Dentomut en Belgique.

 

Tout comme en Belgique, les choses sont particulièrement tendues entre l’Assurance Maladie publique française et les trois principales associations professionnelles de dentistes. La FSDL, la CNSD et l’Union Dentaire demandent à la ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine, un budget de pas moins de 2,5 milliards d’euros pour une revalorisation de quelques prestations de base. En échange, les dentistes accepteraient un plafonnement progressif des prix pour les couronnes et les bridges. Tout comme en Belgique, de très nombreux tarifs de remboursements pour des prestations de base sont déjà désespérément dépassés depuis des décennies. La ministre Touraine ne souhaite mettre que 806 millions d’euros sur la table, mais elle exige malgré tout le plafonnement intégral des prix pour les couronnes et les bridges. Quelque 99,8% des membres des trois principales associations professionnelles ont déjà annoncé ne pas accepter cette proposition. Les dentistes supposent que la ministre Touraine souhaiterait en secret pouvoir transférer une grosse partie de la dentisterie vers des assurances-maladies privées. Cela pèserait nettement en faveur de son budget annuel, mais serait bien trop cher pour de nombreux français. C’est précisément la raison pour laquelle les dentistes ont manifestés dans les rues ce 27 janvier.

 

Sources : L’Argus de l’assurance, Le Figaro et Le Monde