Commission européenne: "une prothèse imprimée en 3D est un accessoire médical"

Dans une lettre, la Commission Européenne a donné un coup de pouce à la FEPPD (Fédération Européenne des Propriétaires de Laboratoires et des Techniciens Dentaires Indépendants). Pour la commission européenne, une prothèse imprimée en 3D est effectivement un accessoire médical et les dentistes qui souhaitent les produire eux-mêmes sans l’aide d’un technicien dentaire ou d’un laboratoire, devront respecter les mêmes critères de qualité stricts et les mêmes règles de traçabilité.

 

Les techniciens et laboratoires dentaires du monde entier constatent avec préoccupation comment les innovations technologiques permettent aux dentistes de créer eux-mêmes à l’aide d’une imprimante 3D une prothèse pour leurs patients, sans l’aide d’un technicien dentaire. Ce technicien ou laboratoire dentaire doit malgré tout lui-même être en ordre par rapport à toutes les nouvelles règles européennes en termes de qualité et de traçabilité des accessoires médicaux, une directive qui a été votée et approuvée le 27 mai dernier par le Parlement Européen. La FEPPD (Fédération Européenne des Prothésistes dentaires), la fédération européenne des techniciens dentaires, a accepté cette directive, malgré toute la paperasserie supplémentaire qu’elle implique. Mais la FEPPD a demandé à la Commission Européenne ce qu’il en était des prothèses imprimées en 3D réalisées par les dentistes eux-mêmes. Dans sa réponse, la Commission Européenne a fait savoir une prothèse en 3D n’était pas un produit de masse, car sur mesure, mais bien un accessoire médical. Et cela signifie dans la pratique que le dentiste qui réalise lui-même une prothèse imprimée en 3D, doit également remplir la paperasserie et les conditions en termes de qualité et de traçabilité qui sont reprises dans la directive. Ce ne sera pas chose aisée, mais représente bel et bien un soutien pour les techniciens dentaires dans leur lutte contre la technologie de l’impression 3D, qu’ils considèrent comme une menace pour leur gagne-pain.

 

Source : Communiqué de presse de la FEPPD